Qu'est-ce l'ostéopathie tissulaire ?

Votre ostéopathe ne vous a pas fait « craquer » durant votre séance et vous doutez alors de son efficacité ? Il existe tout un tas de techniques « douces » dont l’efficacité n’est pas moindre, bien au contraire ! On peut l’appeler comme on veut, l’ostéopathie douce, tissulaire, myofasciale ou encore ostéopathie « soft » … Le principe de base est le même : travailler en douceur sur les tissus. Par opposition, on trouve l’ostéopathie structurelle, ou « l’ostéopathie qui fait craquer »… Pourtant, on aurait tort de les mettre en opposition, car l’ostéopathie structurelle et l’ostéopathie tissulaire restent des techniques complémentaires, un peu comme un garagiste qui aurait plusieurs outils à sa disposition. Aujourd’hui, penchons nous sur cette ostéopathie « soft », ses principes de base et ses applications. Les actions de l’ostéopathie douce ou tissulaire Ostéopathie douce L’ostéopathie qui fait crac, c’est pour les os. Bon ce n’est pas tout à fait ça, mais admettons. Mais l’ostéopathie tissulaire c’est pour quoi alors ? Et bien, c’est avant tout pour les fascias. Le fascia est le terme utilisé par les ostéopathes pour définir les enveloppes fibreuses et élastiques qui entourent toutes les structures de notre corps tel que les muscles, les organes, les os, les ligaments… Ils jouent un rôle de protection. Ils permettent de relier toutes ces structures entre elles et donc de les faire communiquer. Ils servent de tissu de soutient pour acheminer le sang : son rôle nutritif est primordial. Le fondateur de l’ostéopathie (A.T. Still) proclamait que « la loi de l’artère est suprême » : l’intégrité des apports nutritifs par les vaisseaux est indispensable à notre bonne santé. D’où l’importance du traitement des fascias ! Ces tissus sont constamment en mouvement et toute altération de la mobilité de ces tissus sera considérée comme une dysfonction pour un ostéopathe. Ces mouvements sont d’une amplitude très restreinte mais d’une grande importance physiologique car ils informent sur l’état de santé du patient et sur sa capacité d’auto-guérison. Une diminution de mobilité des fascias peut être due : à un traumatisme une mauvaise posture des micro-traumatismes répétés Une perturbation des mouvements tissulaires va se répercuter sur les mouvements de grandes amplitudes, ceux que nous réalisons dans la vie de tous les jours, et ainsi venir parasiter notre quotidien. Le principe de base des techniques myofasciales est de venir rétablir ces micro-mouvements. Ce sont ces micro-mouvements qui vont intéresser particulièrement l’ostéopathe. Et concrètement, ça donne quoi ? Ostéopathie tissulaire Après une série de tests, votre ostéopathe vient simplement poser ses mains sur une zone en perte de mobilité. Il va venir travailler dessus avec l’aide de votre respiration : il peut vous demander d’inspirer ou expirer afin de faciliter l’accompagnement des tissus dans le sens de la correction. Quelques exemples d’application… Votre système digestif : les techniques douces sont également utilisées dans les troubles de la digestion ; dans ce cas on parlera de « techniques viscérales ». L’ostéopathe va chercher à relâcher les fascias qui permettent de maintenir les viscères (épiplons, ligaments…) de manière à redonner de la mobilité aux organes. Votre entorse de cheville : par des techniques myofasciales telle que la technique directe du « point fixe et du point mobile » qui consiste à rétablir la mobilité des tissus de votre pieds et de votre cheville qui ont été étirés lors de l’entorse et qui sont depuis en dysfonction. La plagiocéphalie de votre nourrisson : par des techniques tissulaires crâniennes, l’ostéopathe va pouvoir travailler sur la micro mobilité des différents os du crâne qui ne commencent à ne se souder qu’à partir de 6 mois. Ce sont des techniques d’ostéopathie crânienne. Votre cicatrice : ces techniques permettent un processus de cicatrisation plus rapide, plus esthétique, et préparent éventuellement le terrain à d’éventuelles séances de kinésithérapie (par exemple en après une chirurgie).